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Zurich et son histoire

Zurich et son histoire

Les origines

L’origine de la ville remonte aux Romains qui y établirent en l’an 15 avant J.-C. un poste de douane, nommé Turicum. On peut voir des restes des bains romains sur la Thermengasse dans la vieille ville.Les martyrs Felix et Regula, décapités au IVe siècle, sont les saints patrons de Zürich. L’invasion des alémans vers la fin du Ve siècle après J.-C. met fin à l’Helvétie romaine. La ville s’est ensuite construite autour de l’ancien fort du Lindenhof.
Charlemagne aurait fondé la prévôté de la Grossmünster, son petit-fils, Louis le Germanique, l’abbaye de Fraumünster. Jusqu’au 14e siècle, Zürich a connu de grandes abbesses, mais leur pouvoir a progressivement diminué au profit des corporations d’artisans (Zünfte) et de la bourgeoisie marchande.

Les artisans prennent le pouvoir

En 1336, menés par Rodolphe Brun, qui deviendra le premier bourgmestre, les artisans prennent le pouvoir et chassent les nobles du conseil. En 1351, 60 ans après le Serment du Rütli, fondateur de la confédération, Zürich s’allie aux 4 cantons déjà confédérés (Uri, Schwyz, Unterwald et Lucerne).

La Réforme

La défaite à Marignan en 1515 et les 800 mercenaires zurichois tombés au champ de bataille provoquent la colère des paysans. Ils seront les premiers à donner leur soutien à Huldrich Zwingli. Il n’est alors qu’un jeune aumônier opposé au mercenariat, mais il va vite s’imposer comme le grand réformateur de Zürich.
Nommé curé de Grossmünster en 1519, Zwingli s’élève violemment contre les excès de l’église catholique, le trafic des indulgences, les privilèges des couvents et le célibat des prêtres et proclame la Bible comme seule autorité en matière de foi. Malgré son excommunication, il obtient le soutien de la bourgeoisie urbaine qui voit dans la Réforme l’occasion de briser ce qui reste des souverainetés féodales. Les couvents sont fermés et tout le canton devient réformé en 1523. Quand la nouvelle foi prétend s’imposer par les armes dans les cantons voisins, les catholiques resserrent leurs rangs, décidés à repousser l’infidèle. C’est dans un de ces combats que Zwingli meurt en 1531 à Kappel am Albis (Zwingli Denkmal). Ses idées lui survivent et s’imposent bien au-delà de Zürich, notamment par l’action de Jean Calvin dès 1536 à Bâle puis à Genève.
La vie de Zürich est désormais dominée par l’église réformée qui impose ses valeurs d’austérité, modestie et dévouement au travail et à la prière. L’architecture est dépouillée, elle laisse les exubérances du baroque aux cantons catholiques (bel exemple avec la cathédrale d’Einsiedeln dans le canton de Schwyz).
Zürich devient un lieu d’accueil, tout particulièrement pour les réformés des pays voisins fuyant les persécutions religieuses. Ils contribueront, avec le travail de la soie et du coton, à l’enrichissement de la ville.

Les lumières

Au XVIIIe siècle, Zürich participe pleinement au mouvement des Lumières avec penseurs, architectes, philosophes et philanthropes, dont le pédagogue Pestalozzi (statue dans un petit parc devant le magasin Globus sur Bahnhofstrasse).

Essor national

Après l’épisode napoléonien, Zürich connaît au XIXe siècle un prodigieux essor. Des hommes influents et puissants, tels Paul Usteri, directeur de la Neue Zürcher Zeitung, et Alfred Escher, industriel et fondateur du Crédit Suisse (statue devant la gare centrale), étendront l’influence de la ville au niveau national.
Même si Zürich doit abandonner à Berne le rang de capitale fédérale, ses idées libérales et son attachement à l’indépendance guideront la politique fédérale dès 1848 (date de la première constitution).

Du XXe siècle à aujourd’hui

Le XXe siècle consacre le succès économique de Zürich. Fidèle à sa réputation, elle accueille diverses personnalités et artistes : Lénine et Trotski, les dadaïstes, James Joyce, Thomas Mann, etc. Elle devient par ailleurs le siège du fameux Polytechnicum, devenu l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zürich (ETH).
Aujourd’hui, les principaux secteurs d’activité sont les banques, les assurances, l’industrie des machines et des métaux, la tech (Google, Facebook... etc. ) et le tourisme (2 millions de visiteurs par an).